Diabète de type 1 : Focus sur une maladie de plus en plus répandue et sur les progrès des traitements
|Mardi 14 novembre, avait lieu la journée mondiale du diabète. L’occasion de rappeler que cette maladie est de plus en plus répandue et touche notamment les plus jeunes, dont le nombre de malades a doublé lors des 30 dernières années. Focus donc sur le diabète de type 1, appelé également diabète insulinodépendant, qui nécessite jusqu’à aujourd’hui un traitement à vie. Toutefois, des progrès technologiques considérables pourraient transformer, pour le bien, la vie des patients.
Une maladie qui survient souvent pendant l’enfance
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On compte environ 300 000 personnes atteintes de diabète de type 1 en France. Le diabète de type 2 touche quant à lui prés de 3 000 000 de personnes, mais il est moins grave et il est surtout la conséquence d’un surpoids important et d’un manque d’activité.
Le diabète de type 1 est plus contraignant, puisqu’il s’attaque au pancréas qui ne produit alors plus du tout d’insuline. Cette hormone est très primordiale, puisqu’elle va abaisser le taux de glucose que l’on trouve dans le sang. On ignore encore d’où provient la maladie, mais on sait que le système immunitaire des malades détruit lui-même les cellules qui produisent l’insuline.
Cette destruction prend parfois plusieurs années, et les premiers symptômes sont détectés alors assez tard. Ils se manifestent par une soif plus prononcée et régulière, une envie d’uriner plus fréquente, une perte de poids, une vision qui se trouble et surtout une fatigue de plus en plus importante.
La maladie apparaît dans la majorité des cas pendant l’enfance, ou bien à l’adolescence. Pour diagnostiquer la maladie, on procède toujours par une prise de sang, qui va donner la possibilité au laboratoire d’analyses d’évaluer le taux de sucre dans le sang, il s’agit de la glycémie.
Un traitement à vie
Pour l’heure, le traitement du diabète de type 1 dure toute la vie. L’unique solution est de prendre la relève du pancréas en injectant chaque jour dans le corps la dose d’insuline nécessaire. Cela passe par des injections quotidiennes, ou par le port d’une pompe à insuline que le patient porte toujours sur lui. Il s’agit d’un dispositif électronique qui envoie au corps de petite doses d’insuline tout au long de la journée, en passant par une canule qui est mise en place sous la peau.
Quoi qu’il en soit, un patient atteint de diabète de type 1 devra vérifier sa glycémie au moins 4 fois chaque jour. Il y a encore quelques mois, on devait se piquer le doigt pour obtenir une goutte de sang qu’il fallait ensuite analyser. Aujourd’hui, un dispositif d’auto surveillance du glucose existe, et rend le test de glycémie moins contraignant.
Un traitement difficile à accepter pour un enfant
Si le traitement est compliqué et peu agréable à vivre pour un adulte, il l’est évidemment encore un peu plus délicat pour un enfant. Il aura souvent du mal à admettre que toute sa vie son taux de glucose devra être contrôlé, qu’il devra s’injecter tous les jours des doses d’insuline, et que son régime alimentaire sera différent de celui de ses camarades de classe ou de ses frères et sœurs.
C’est pourquoi, lorsque le diagnostic est établi, l’enfant ainsi que ses parents vont recevoir une éducation thérapeutique. L’équipe médicale va expliquer tous les mécanismes de la maladie, la manière de la gérer, les complications possibles et les gestes à réaliser quotidiennement. Les familles sont donc accompagnées dés le départ et le patient sera suivi tout au long de sa vie.
Le développement d’un pancréas artificiel
Si aujourd’hui le traitement est donc sans fin, cela pourrait changer dans les prochaines années. En effet, des chercheurs sont en train de mettre au point un pancréas artificiel, qui pourrait remplacer le pancréas naturel des patients, qui ne fait plus son travail. Le dispositif se compose d’un lecteur du taux de glucose dans le sang et d’une pompe à insuline externe. Le tout est piloté par un processeur intelligent présent dans un smartphone, qui va équilibrer la glycémie automatiquement.
Ce pancréas artificiel et son application smartphone portent le nom de Diabeloop. Des premiers tests ont été effectués, et c’est une réussite, puisque le temps passé dans les bonnes valeurs de glycémie a augmenté de prés de 60 %, pendant que le temps passé en hypoglycémie à diminué de plus de 65 %, et l’hyperglycémie s’est abaissée de moitié.
Les spécialistes tels que le Dr Guillaume Charpentier, Président du Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète (CERITD), assurent qu’il s’agit d’une véritable innovation. Les malades devraient pouvoir s’équiper de ce pancréas artificiel en 2018, mais il faudra attendre une année de plus pour que l’Assurance maladie prenne en charge le coût du dispositif.