Elle va parcourir 4 300 km en mer malgré son handicap !
|Un handicap n’empêche pas d’avoir des rêves, et surtout pas de les accomplir. C’est ce que nous raconte Audrey Bardaud, rédactrice du blog « Roulettes et sac à dos ». Atteinte par la maladie de Charcot Marie Tooth, la jeune femme n’a pas la pleine capacité de ses muscles, mais ça ne la freine pas pour vivre la vie dont elle a toujours rêvé.
Cette globetrotteuse qui a déjà visité tous les continents s’embarque prochainement pour une nouvelle aventure. À 27 ans, elle prendra le vent pour relier Las Palmas, aux Canaries, jusqu’à la Martinique, dans un voilier habitable. Le départ est prévu pour novembre 2017.
4 300 km à parcourir
Audrey embarquera à bord d’un bateau de croisière adapté portant le nom de Pierre de Lune, et appartenant à l’Union Nationale des Centres sportifs de Plein Air (UCPA). Elle restera, avec l’équipage du voilier, dans le sillon de la Mini-Transat 2017.
Son rôle sera celui d’un bateau accompagnateur. Elle va donc faire le lien entre le PC course et les différents concurrents, et si besoin elle viendra en aide aux skippers qui pourraient avoir quelques problèmes en mer.
Il y a 2 700 miles à parcourir, soit 4 345 kilomètres pour enfin découvrir les plages de la Martinique, environ 2 semaines après le départ. L’équipage est constitué de 5 marins, dont Audrey. Au cours du mois de septembre, des tests sont effectués dans le Pierre de Lune, afin que tout le monde fasse connaissance, et appréhende les possibilités, les points forts et les points faibles de chaque membre d’équipage.
Le fauteuil roulant ne sera pas utilisé sur le bateau, mais seulement lors des différentes escales sur terre. Audrey sera assise dans le siège de mât, elle arrivera à son poste à l’aide de la drisse de grand-voile.
Une ambassadrice pour l’UCPA
Afin d’accroître l’insertion d’enfants ou de jeunes en situation de handicap, l’UCPA veut passer par le sport et notamment par la voile. Audrey est donc une ambassadrice parfaite. L’UCPA propose d’ailleurs des séjours aux personnes handicapés à l’intérieur du bateau, pour qu’un maximum puisse profiter et prendre plaisir à découvrir les joies de la voile.
Le directeur de l’école de voile et de croisière de l’UCPA, Loïc Hannon explique que la voile permet d’obtenir le sens des responsabilités, la force du travail d’équipe, mais aussi l’envie de liberté et le besoin de se dépasser.
Une fois à la barre, le jeune, qu’il soit en situation de handicap ou non, va développer une certaine capacité à prendre des décisions. Il devra gérer la vitesse, la trajectoire, mais aussi indiquer la manœuvre à suivre. C’est ce genre de sensation qui va permettre à un jeune de gagner en confiance, mais aussi en autonomie.
C’est en plus un très bon moyen de se faire des amis, de rencontrer des personnes très intéressantes, et de devenir quelqu’un de meilleur. Si Audrey est un exemple à suivre, l’UCPA donne les moyens à tous les motivés d’en faire autant et de vivre leurs propres aventures.