La zoothérapie au service des autistes

Dans le Morbihan, le zoo de Pont-Scorff embauche depuis plusieurs années déjà du personnel soigneurs atteint d’autisme. Cette initiative leur offre une insertion dans le monde professionnel et donc un salaire et une certaine indépendance.

Travailler au zoo « me sauve la vie »

Nicolas à 37 ans, et il présente des troubles autistiques. Depuis 2001, il travaille au zoo de Pont-Scorff dans le Morbihan, et il explique avec un peu d’humour qu’il a une passion pour les animaux sauvages depuis son enfance, et que sont travail lui donne la possibilité de vivre de sa passion. C’est une « zoothérapie » comme il le dit lui-même.

Actuellement 8 personnes atteintes du syndrome d’Asperger embauche chaque matin dans ce zoo privé, et plus de 150 autistes ont déjà travaillé ici depuis 1999. C’est une collaboration avec l’Esat (Établissement et Service d’aide par le travail) de Guibel.

Le zoo accueille plus de 600 animaux sur une surface de 12 hectares. C’est le fondateur, Pierre Thomas, décédé depuis quelques années, qui a souhaité aider des personnes handicapés a s’insérer dans la vie active, et c’est un véritable succès qui dure depuis presque 20 ans. L’expérience devait durer 5 ans au départ, mais le travail méticuleux et sérieux des personnes embauchées à finalement permis de prolonger l’aventure.

autisme travail

Un programme adapté

Au zoo, tout le monde travaille selon ses capacités. L’environnement est parfaitement structuré pour que chacun trouve correctement ses marques. L’apprentissage, la communication et la sociabilisation se font de manière à ce que tout le monde se sente le plus à l’aise possible.

Ainsi, comme tout travailleur, les soigneurs sont rémunérés en partie par le zoo, et touche l’allocation adulte handicapé. Au total, la somme s’élève à un peu plus de Smic. L’Esat ne s’arrête pas simplement à cette insertion, il y a également des aides sociales en dehors du travail. On parle de service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), qui aide les personnes en situation de handicap à s’organiser dans leur vie de tous les jours, à choisir leurs priorités et ainsi à leur faire gagner en autonomie.

Ce programme est trop esseulé en France, les structures d’aide et d’accueil pour les personnes autistes sont trop peu nombreuses, et on ne peut que féliciter le zoo et l’Esat pour trouver des solutions et encourager avec vigueur et succès l’insertion des personnes handicapées.