Chien d’assistance : Quels besoins et pourquoi sont-ils si difficile d’accès ?
|Le chien est le meilleur ami de l’homme depuis des siècles, et il nous assiste dans un grand nombre de tâches. Il est également devenu un fidèle allié des personnes en situation de handicap, en répondant à de nombreux besoins. Malheureusement, les chiens d’assistances sont encore trop difficiles à obtenir, alors qu’ils sont presque indispensables dans certaines situations.
Chien d’assistance : Répondre à différents besoins
Tous les chiots ne pourront pas devenir des chiens d’assistance et ceux qui ont les bonnes caractéristiques vont devoir être dressés pendant 6 à 12 mois, avant de pouvoir aider efficacement une personne en situation de handicap. Les chien d’assistance sont dressés en fonction des besoins de leurs futurs maîtres, ils peuvent donc être utiles dans de nombreuses situations :
- Pour les malvoyants : Ce sont les chiens d’assistance que l’on voit le plus souvent. L’animal va guider ou plutôt diriger son maître, lui évitant ainsi tous les obstacles sur son chemin. Il pourra aussi l’aider à accéder plus facilement à des objets au quotidien.
- Pour les malentendants : Le chien va remplacer les oreilles de son maître, pour le prévenir et le guider jusqu’à la source d’un bruit. Certains animaux peuvent même être dressés pour comprendre le langage des signes.
- Pour les personnes à mobilité réduite : Le compagnon aura pour rôle d’ouvrir des portes, d’aider à faire les courses, ramener des objets ou encore tirer une chaise roulante.
- Pour les autistes : On parle parfois de chiens thérapeutes ou de chiens d’éveil, qui permettent à leurs maîtres d’améliorer leur communication, d’avoir un lien sensoriel très fort, mais aussi de les protéger en cas de problème. Ils vont stimuler et réconforter les personnes atteintes d’autisme ou de trisomie 21.
- Pour les épileptiques et les diabétiques : Les chiens détecteurs d’épilepsie ou de diabète, sont capables de percevoir l’arrivée d’une crise, avant même que le maitre n’en soit conscient. Cela permet de prévenir un proche, mais également de s’asseoir pour éviter une chute.
Pourquoi l’accès aux chiens d’assistance est si complexe ?
Plusieurs raisons, aussi bien humaines que financières, font que l’accès aux chiens d’assistance reste très compliqué. Les centres de formations ne sont pas très nombreux et survivent essentiellement grâce aux dons. Un chiot doit également être pris en charge très sérieusement pour être dressé correctement.
Ainsi, le premier obstacle est de trouver des familles d’accueil fiables. Si cette étape est assez facile, elle se complexifie lorsqu’on explique qu’il faudra se séparer de l’animal au bout d’un peu plus d’un an, et la famille d’accueil devra amener l’animal pour suivre une formation tous les 15 jours environ.
Il y a également des règles à respecter, pour que le chien grandisse le plus sereinement possible, comme par exemple de ne pas le laisser seul plus de quelques heures chaque jour, ce qui n’est pas toujours possible les familles d’accueil. Ainsi, que ce soit à cause du profil de l’animal ou des contraintes liées à son éducation, 40% des chiens passant par les familles d’accueil ne pourront pas devenir des chiens d’assistance.
Bien sûr, la formation de ces animaux, mais également la prise en charge de leur santé ou des équipements nécessaires, aura un coût. On estime qu’un chien d’assistance coûte entre 15000 et 25000 € lors de la période de dressage.
Peu de chiens pour trop d’humains
Au final, seulement 150 chiens d’assistance sont attribués chaque année, et malheureusement les chiens ayant une vie bien plus courte que les hommes, il faut un nouvel animal à une personne en situation de handicap, tous les 7 à 10 ans minimum.
Il faudrait des centres de formations plus nombreux et des moyens plus importants, pour répondre efficacement à l’ensemble des demandes. Actuellement, les délais moyens pour obtenir un chien d’assistance sont de 2 ans environ, et parfois plus longs pour certains besoins bien spécifiques.