Hypophyse : Descriptions, utilité, maladies…
|L’hypophyse est une petite glande, pas plus grosse qu’un raisin, qui se situe à la base de notre cerveau. Elle contrôle l’ensemble des sécrétions hormonales de notre organisme, de manière directe ou indirecte, en stimulant la thyroïde ainsi que les glandes surrénales.
On le sait, les hormones sont absolument essentiellement au bon fonctionnement de notre corps. Elles participent à allaitement, à la croissance, à la l’adolescence, elles permettent de réguler notre température, sont responsables de notre état de forme, réagissent aux maladies et autres infections, et jouent également sur les réactions émotionnelles.
Description de l’hypophyse ?
Sommaire
L’hypophyse est pendue à une structure cérébrale, que l’on nomme hypothalamus. Elle est formée de lobes, qui sont chacun responsables de la production de certaines hormones, à savoir le lobe antérieur (adénohypophyse) et le lobe postérieur (neurohypophyse).
L’adénohypophyse produit 6 hormones
- L’hormone de croissance : Qui permet aux os et aux muscles de grandir, et génère le métabolisme.
- La prolactine : Qui active les glandes mammaires afin de stimuler la production de lait.
- La thyrotrophine : Stimulant la glande thyroïdienne.
- L’hormone folliculostimulante : Permettant la production de spermatozoïdes et d’ovules.
- La corticotrophine : Stimulant le cortex surrénal et la sécrétion de glucocorticoïdes.
- L’hormone lutéinisante : Produit de la testostérone et stimule l’ovulation.
La neurohypophyse sécrète 2 hormones
- L’ocytocine : Stimule les glandes mammaires ainsi que la paroi de l’utérus. Cela permet la contraction de l’utérus au moment de l’accouchement, ainsi que la sécrétion du lait maternel.
- Les hormones antidiurétiques : Active les tubules rénaux, afin de permettre l’absorption d’eau par nos reins.
Comment fonctionne l’hypophyse ?
L’hypophyse fonctionne en corrélation avec l’hypothalamus. C’est ce dernier qui fait office de « connecteur » ou de déclencheur. Les deux éléments vont être sensibles à la concentration d’hormones dans le sang. Lorsque le taux d’une hormone est trop bas, l’hypothalamus le détecte et produit des hormones de libération sur l’adénohypophyse, qui libère à son tour les hormones nécessaires.
À l’inverse, lorsqu’un taux d’hormones est trop haut, alors l’hypothalamus sécrète des hormones d’inhibitions qui vont bloquer la production de l’hypophyse.
Pour le lobe neurohypophyse, les hormones antidiurétiques et l’ocytocine sont déclenchées via un signal nerveux de l’hypothalamus. Le signal est envoyé uniquement lorsque c’est nécessaire, pour une production ponctuelle.
Les maladies de l’hypophyse
Il peut arriver qu’un dysfonctionnement de l’hypophyse provoque un dérèglement hormonal. Il peut y avoir un excès de production, ou à l’inverse, un défaut de sécrétion.
La tumeur
Dans la grande majorité des cas, cette tumeur est bénigne. Elle va provoquer une insuffisance hypophysaire qui peut provoquer différents troubles. Chez les enfants ou les adolescents, il peut y avoir un retard de la croissance.
Pour l’ensemble des personnes concernées, adultes ou enfants, l’insuffisance hypophysaire peut être la cause de problème de vue, de constipation, de troubles de la sexualité, d’une grande fatigue, de vertiges ou de malaises causés par une hypoglycémie ou d’une hypotension. Enfin, chez les femmes, une production de lait anormalement élevée.
À l’inverse, on peut aussi être victime d’une hypersécrétion, avec des taux d’hormones qui s’emballent. Un enfant peut grandir beaucoup plus que ce qu’il devrait. La surproduction de cortisol pourra provoquer la maladie de Cushing. Etc.
Comment savoir si on a un dérèglement hormonal ?
Quelques symptômes peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Bien sûr, chez l’enfant, un médecin va se rendre compte rapidement d’un problème de croissance. Pour les adultes, on va noter l’un ou plusieurs de ces signes :
- Une transpiration abondante
- Des difficultés à dormir
- Une éruption cutanée
- Une grosse fatigue récurrente
- Une libido en baisse
- Une variation importante du poids qui ne trouve pas d’explication
- Des maux de têtes réguliers
- Des constipations ou des ballonnements
- Une envie d’aller uriner trop ou trop peu régulière
- Une irritabilité
- Le visage bouffi
- La vision plus trouble
- Les seins sensibles
- La dépression
- Hypotension ou hypertension
- La soif
- Un niveau de stress plus élevé que d’habitude
- Une sensibilité de la poitrine
- Un changement de tonalité au niveau de la voix chez les femmes
- Des cheveux qui tombent
- La peau sèche
La liste est non-exhaustive et un dérèglement hormonal n’est pas toujours le signe d’un problème de l’hypophyse, il peut venir d’une glande en particulier, comme la tyroïde par exemple.
Comment diagnostiquer une tumeur de l’hypophyse ?
Votre médecin va d’abord effectuer un test sanguin afin de déterminer l’ensemble des dosages hormonaux. Cela peut mettre en évidence une insuffisance hypophysaire ou une hypersécrétion. Ensuite, selon les résultats obtenus, un scanner ou un IRM peuvent être nécessaire.
Comment régler le problème ?
La tumeur de l’hypophyse est traitée par chirurgie. C’est un neurochirurgien qui s’occupe de l’opération. Dans la grande majorité des cas, il faudra simplement retirer la tumeur. Pour les cas les plus graves, l’ensemble de l’hypophyse doit être retirée. On parle alors d’hypophysectomie.
Dans ce cas, le patient devra prendre un traitement à vie pour équilibrer ses taux hormonaux. Si seule la tumeur est retirée, alors un suivi sera effectué, avec un bilan sanguin régulier, afin de vérifier que l’opération a été efficace.